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Benzodiazépines et EMDR : Quels Risques ?

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Comme nous l’avons vu dans ce post précédent, nous ne devrions jamais utiliser les benzodiazépines. Cela est particulièrement vrai quand on a un TSPT. Pour autant, nous savons que la prescription de benzos est massive ! Alors que faire si l’on veut sortir du tout médicament et entreprendre d’autres thérapies. Ainsi, peut-on quand même se lancer dans une thérapie EMDR si l’on prend des benzodiazépines ?

Ce sujet est peu documenté. J’ai trouvé une seule étude de 2013 qui traite de ce sujet.1 Ma propre expérience est biaisée. J’ai rencontré ma première thérapeute EMDR deux années après le début de mon TSPTC. Elle m’a recommandé de me sevrer de ma benzo avant de commencer les séances de retraitements. Ce que j’ai fait car comme vous l’aurez compris, je ne suis pas un grand fan des médicaments. Je n’ai donc pas l’expérience de l’EMDR sous benzo. Je questionne ChatGPT qui propose cette réponse :

L'usage des benzodiazépines est déconseillé lors d'une thérapie EMDR (désensibilisation et retraitement par les mouvements oculaires) en cas de trouble de stress post-traumatique (TSPT) pour plusieurs raisons liées à l'efficacité de la thérapie et à la nature de ces médicaments :

Les benzodiazépines, telles que le diazépam ou le lorazépam, agissent principalement comme des anxiolytiques et des sédatifs en réduisant l’activité du système nerveux central. Elles peuvent altérer la capacité du patient à traiter activement les émotions et les souvenirs traumatiques. L’EMDR vise à favoriser un processus actif d’intégration de ces expériences traumatiques, et les benzodiazépines peuvent inhiber cette réponse naturelle en masquant ou en minimisant l’intensité émotionnelle nécessaire au processus de guérison.

Les benzodiazépines peuvent affecter la mémoire à court terme, la concentration et la vigilance. L’EMDR repose sur l’activation des processus de mémoire et de traitement cognitif pour retraiter des événements traumatiques. La prise de benzodiazépines peut interférer avec ce processus, rendant l’intégration des expériences difficiles, voire inefficace.

Bien que les benzodiazépines puissent offrir un soulagement temporaire des symptômes d’anxiété, leur utilisation prolongée peut entraîner une dépendance. Cela peut détourner l’attention des stratégies thérapeutiques plus durables et de la gestion des symptômes sous-jacents du TSPT, qui nécessitent un traitement à long terme comme l’EMDR.

L’EMDR implique des mouvements oculaires bilatéraux et un traitement actif des émotions pendant le traitement. Les benzodiazépines peuvent réduire l’expression émotionnelle naturelle et altérer les réactions physiologiques, comme les réponses corporelles à des souvenirs traumatiques, ce qui peut nuire à l’efficacité de la thérapie.

En résumé, bien que les benzodiazépines puissent être utiles pour réduire l'anxiété aiguë, leur usage pendant l'EMDR peut compromettre l'efficacité du traitement en interférant avec le processus thérapeutique de retraitement et d'intégration des traumatismes. Les thérapies basées sur l'EMDR sont conçues pour permettre une résolution autonome du traumatisme, et l'usage des benzodiazépines pourrait diminuer cette capacité.

Sources

  1. https://www.psychiatrist.com/jcp/benzodiazepines-reduce-effectiveness-exposure-therapy/ ↩︎

https://www.researchgate.net/post/Why-is-use-of-benzodiazepines-contraindicated-for-provision-of-EMDR-therapy

https://hopemarkhealth.com/mental-health-blog/navigating-emdr-and-benzodiazepines-understanding-the-risks-and-strategies-for-effective-trauma-therapy


Mise à jour

Dernière mise à jour de cet article : Le 12 mars 2025