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La musique, une thérapie du TSPT ?

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Suite à mon expérience avec le son, je pressens l’importance de la musique comme potentielle thérapie, mais pas n’importe laquelle !

Lors d’un week-end chez des amis, je rencontre une jeune thérapeute. Elle est alors en formation avec Kar Fung Wu. Cette femme d’origine chinoise est musicienne, musicologue, maître-enseignante de médecine traditionnelle chinoise et d’arts martiaux. Elle est venue en France afin d’étudier les liens (thérapeutiques) entre les arts de santé énergétiques orientaux et la musique dite « sacrée » occidentale.

Je comprends alors pour la première fois que certaines musiques anciennes ou traditionnelles ont des vertus qui dépassent le simple bien-être. Elles sont très utiles au soin du TSPT comme nous le verrons. C’est un sujet qui me captive et qui constitue selon moi, au-delà de l’art de vivre, une très prometteuse piste thérapeutique.

La musique « sacrée » occidentale

Qu’entend-on par musique « sacrée » occidentale ? Pour aller vite, il s’agit de la musique religieuse chrétienne au sein de ce que nous appelons la « musique classique » ou la « grande musique ».

Voici une petite liste dans laquelle je fais des écoutes régulières :

  • Le chant grégorien
  • Antonio Vivaldi
  • Jean Sébastien Bach
  • Georg Friedrich Haendel
  • Joseph Haydn
  • Wolfgang Amadeus Mozart
  • … et bien d’autres !

Les mélodies et les harmonies qui furent composées à ces époques ont un effet spécifique qui unifie et nourrit l’âme. Elles semblent aussi avoir des vertus sur le cerveau, nous y reviendrons.

Ma vie avec Mozart

C’est Mozart qui, avant tous les autres compositeurs, m’a apporté un peu de paix et de tranquillité. Mieux que cela, écouter sa musique me donne l’impression d’être ré-unifié, re-structuré ! J’écoute donc Mozart souvent et en particulier si je crains la hausse du stress, la survenue d’angoisses, de réactivations … J’ai un CD toujours prêt à démarrer dans la voiture ou des playlists sur le téléphone.

Et puis, une proche m’offre le très beau livre d’Eric-Emmanuel Schmitt « Ma vie avec Mozart« . Ce livre, vendu avec un CD, est une correspondance imaginaire entre l’auteur et le génie de la musique pour le remercier de l’avoir sauvé du suicide. Morceaux choisis :

La musique panse notre inquiétude fondamentale : que faisons nous sur terre, avec ce corps friable et cette pensée bornée ? Apaisante, tout entière dévouée à la célébration de l’être, elle nous arrache à la tentation du vide et nous remet sur le chemin de la vie.

Petite musique de nuit ? Non, Grande Musique de Lumière. Avec allégresse, tu renouvelles notre existence en un chant jubilant, où même la douleur et le malheur se range à leur place car, être heureux, ce n’est pas se protéger du malheur mais l’accepter.

La guérison par la beauté. …Aucun psychologue n’aurait songé sans doute à m’appliquer ce traitement. Mozart l’a inventé et me l’a administré. Telle une alouette filant vers le ciel, je sortais des ténèbres, je gagnais l’azur.

Bienfait de t’écouter : la vie est toujours entourée par la mort mais n’en a plus le goût.

Puis le morceau continua et je m’aperçus que tu me disais autre chose. Quoique douce, délicate, la clarinette refusait de fléchir, de céder à la déprime, elle remontait, elle chantait, elle s’épanouissait. Le chagrin se transfigurait. De ton sentiment, tu faisais une œuvre. La tristesse s’était muée en beauté.

Si mon corps respire grâce à ses poumons, mon âme respire grâce à la musique.

J’ai beaucoup de gratitude pour Eric-Emmanuel Schmitt, car le fait d’avoir écrit son expérience en lien avec ce compositeur m’a permis d’une certaine façon d’en bénéficier aussi. Quant à Mozart, nous y reviendrons aussi car sa musique semble si particulière qu’elle commence à intéresser médecins et scientifiques.

Rien ne vaut la musique live !

Grace à l’aide compréhensive de mon entourage, j’ai aussi eu la grande chance de pouvoir assister à quelques concerts. Ce n’était pas gagné, car je ne supportais pas le bruit et le monde dans une rue ! Il m’a fallut beaucoup de temps et de patience jusqu’a pouvoir refaire la queue devant une salle de concert si petite soit-elle sans être « trop » réactivé !

Je pense tout particulièrement aux concerts du pianiste improvisateur Jean-François Zygel. C’est tout bonnement formidable de pouvoir ainsi profiter du bienfait du son du piano. Mais surtout de l’incroyable amour que cet homme voue à son art et à sa transmission. Grande gratitude à lui.

D’autres musiques aussi !

Certaines musiques traditionnelles m’ont aussi fait beaucoup de bien. Je pense aux chants polyphoniques corses ou basques par exemple. Un groupe comme Kalakan aussi. Merci à eux.

Toutefois, écouter de la musique c’est bien, mais la pratiquer c’est encore mieux. Ma pratique du chant et ma rencontre avec les mantras tibétains surpasse tout ce que la simple écoute musicale m’avait procuré jusque-là. Nous y reviendrons dans un prochain post !


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