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Première partie

La porte de la chambre s’ouvre et une jeune femme que je ne connais pas, se présente à moi. Les cheveux peignés en queue de cheval, vêtue d’une blouse blanche trop grande, elle serre contre sa poitrine une pile de dossiers. Elle est stagiaire de la clinique, étudiante en faculté de psychologie. Elle me demande si j’aimerai participer à une enquête. Grâce à elle, je vais accéder à une connaissance essentielle concernant l’Etre humain : Sa dimension trinitaire Corps, Parole, Esprit.

La douleur du corps

Ravi d’avoir quelque chose à faire intellectuellement et de pouvoir être utile, la discussion s’engage sur son thème d’étude : la prise en compte de la douleur au cours de l’hospitalisation. Elle s’assoie sur la chaise attenante et me demande si je connais la méditation. Je lui réponds par la négative.

Depuis le début de ma présence dans cette clinique de ré-éducation, j’observe que l’accent est mis sur la remise en forme de mon corps physique. Marche à pied, musculation, soins infirmiers pour mes cicatrices, médicaments anti-douleurs … Tout est fait pour me remettre en mouvement, et que j’évite de gamberger !

Les autres douleurs

Je suis heureux d’avoir enfin quelqu’un avec lequel partager un peu de ce que je perçois après cette chirurgie cardiaque. Nous échangeons alors sur la fragilité de la vie, la mort, la souffrance et le bonheur. Car si mes douleurs physiques sont bien prises en charge et vont en s’atténuant, d’autres douleurs font leur apparition. Il y a des douleurs psychologiques, liées à des cauchemars terribles par exemple. Mais apparaissent aussi des douleurs plutôt d’ordre morales ou spirituelles. Ainsi, j’observe que mes aspirations les plus profondes, mes priorités de vie semblent totalement chamboulées.

Une question de vision

Je suis entré à l’hôpital avec une vision du monde très rationnelle et mécaniste : « J’ai un problème au coeur, on va m’ouvrir le corps pour réparer le problème et puis deux mois de repos plus tard je vais reprendre ma vie là où je l’avais laissé en entrant ». Mon coeur est réparé et fonctionne de nouveau correctement. Pour le chirurgien, son équipe et les médecins qui me suivent c’est un succès. J’ai beaucoup de gratitude envers eux, car c’est vrai, c’est un fait, grâce à cette intervention je suis en vie ! Mais pas exactement comme prévu !

Cette vision de la santé, calquée sur celle du garagiste, vole en éclat, car chez moi elle ne fonctionne pas. Je ne le comprendrai que bien plus tard, mais elle ne fonctionne pas parce qu’elle est très incomplète. En effet, elle repose principalement sur la seule prise en compte du corps physique.

En conclusion de notre entretien, l’étudiante note sur un papier les références de trois livres. Puis s’en va en me laissant son questionnaire sur la table au bout de mon lit.

Vers une autre vision

Ces livres ont été des initiateurs. Ils m’ont apporté des éléments de réflexion sur notre nature trinitaire corps, parole, esprit. Ils m’ont surtout permis d’accéder à d’autres livres et d’autres connaissances que je partage sur ce site. Depuis, je ne cesse de les approfondir afin de mieux les mettre en pratique chaque jour.

Voici les messages principaux que j’extrais de ces livres :

Je ne suis pas ce que ma tête me raconte que je suis !

Et donc

Je ne suis pas (que) la souffrance que j’endure !

La souffrance n’est donc plus inéluctable. A partir de là, il existe des solutions pour en sortir !

A première vue, ceci me semble « dingo » étant issu d’une culture plutôt cartésienne.  » Je pense donc je suis  » nous a dit Descartes. Pour moi jusqu’alors, mon psychisme est le maître des échanges avec mon corps. C’est mon cerveau qui s’en charge par le moyen de la parole, de mes croyances, de mes pensées et de mes émotions que j’essaie de dominer et de contrôler.

Je suis obligé d’admettre que ce cartésianisme et ce matérialisme avec lesquels je conduisais ma vie jusque-là, n’a pas réussi à me prémunir de toute la souffrance physique, psychologique et spirituelle ou morale que j’endure.

Et voilà que la vie m’envoie de l’aide par l’intermédiaire de cette étudiante. Grâce à elle, et à ces livres, je vais commencer d’accéder à la compréhension d’une réalité plus large, une vision élargie :

L’être humain que je suis est constitué d’un corps physique visible et palpable mais aussi d’un corps énergétique subtil et invisible et d’un corps spirituel.

Autrement dit : Je suis Corps, Energie et Esprit. Ce que le bouddhisme vajrayana exprime joliment sous la forme Corps, Parole, Esprit. Car, pour cette philosophie, la parole ne signifie pas seulement le langage, mais aussi l’énergie, le souffle qui en sont à la base ainsi que de notre capacité de communication et de création.

Se maintenir en santé passe par l’harmonisation entre ces différents corps.

Les outils privilégiés pour y parvenir sont la méditation et la pratique de Yogas.

Corps Parole Esprit, une vision plutôt orientale

Je suis très conscient qu’en écrivant tout cela, je peux heurter des opinions et des croyances différentes. Il est important de comprendre que cette conception de l’Etre humain est largement orientale, même si certaines religions occidentales parle parfois de vision « Corps, Ame, Esprit ». Ceci peut donc être considéré comme difficile à comprendre et à intégrer dans sa vie à fortiori si l’on a adopté d’autres systèmes de croyances.

Je fus moi-même confronté à ces forts conflits intérieurs. Lorsque j’ai rencontré pour la première fois un thérapeute énergétique de confession bouddhiste en 2012, j’ai d’abord refusé son aide que j’étais pourtant venu chercher. Il m’a fallut près de 7 années supplémentaires pour accepter l’idée d’aller à la rencontre du bouddhisme dans l’espoir de trouver enfin des solutions à mes difficultés.

Méditer et pratiquer le Yoga

C’est devenu pour moi un sujet central pour envisager une guérison notamment aux vues des importantes connaissances médicales traditionnelles multi-millénaires chinoises, indiennes (Ayurvéda) ou tibétaines (Sowa Rigpa). La bonne nouvelle c’est que de plus en plus la science rationnelle occidentale rencontre ces thérapeutiques et en valide progressivement différents aspects, nous y reviendrons longuement sur ce site. En particulier, un grand nombre d’études scientifiques internationales valident la pratique de la méditation et de yogas sur lesquels nous reviendrons aussi plus en détail.

Ce sujet « Corps, Energie/Parole et Esprit » et cette dimension trinitaire de l’Etre humain n’est ici qu’effleuré pour introduire à la pratique de la méditation.

Méditer est devenu l’activité qui me semble la plus importante et la plus utile dans ce chemin de soin de l’état de stress post-traumatique.

Je suis en chemin, je vous le partage et ce n’est que le début !

A suivre sur la deuxième partie …

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Mise à jour

Dernière mise à jour de l’article le 27 juin 2022